Ils et Elles en parlent ...
Je vous l’avoue, ici, en préface de son premier volume (ou livret) de chansons, oui, je connais cette artiste depuis quelques années.
Tisseuse et chanteuse, Pascale Locquin écrit comme elle crie en douceur de belles strophes de sentiments et de dérision.
Au fil de ses textes, tour à tour, relevés, ironiques et profonds, sa plume fine se joue des maux en inventant un langage, et je pense à son titre « Médic’amant », à sa trouvaille pertinente avec ce néologisme existentiel « solitube ».
Sa plume lucide déjoue les messages du « Temps qui trépasse ».
De l’humour sans légèreté mais aussi de la gravité lorsque sa plume frôle la souffrance et que sa voix fragile et tendre résiste pour un refrain, pour un public parce que la Chanson est sa vie.
Discrète et délicate amoureuse, sa voix noue les mots et les donne à l’envie, à l’écoute.
Certains passages portés par une mélodie sobre et parfois triste, génèrent des frissons et je pense à ce fragment de « C’est tout lune », si sensible :
« …Il y a parfois des nuits sans lune
Mais il y a des jours qui ne comptent pas pour des prunes… »
qui reste dans ma tête toute aussi émue de réaliser que notre amitié a plus de vingt ans.
Dans son CD gravé en décembre 1995 : « Attention… Pas… Sage », Pascale Locquin, nous captive, nous capture en exprimant et interprétant les chagrins et travers ordinaires d’un quotidien dont elle extrait toute l’intensité.
Est-ce un zeste de poésie prégnant dans son œuvre ? Depuis ses scènes et enregistrements à ses pages offertes à l’existence, la saveur de ses chansons demeure.